J’ai travaillé toute la semaine dernière à ranger mon garage pour le transformer en lieu de tournage.
Pendant 5 jours d’affilée, j’ai soulevé, porté, déplacé des kilos d’objets, afin de dégager un couloir de visée pour ma caméra. J’ai travaillé jusqu’à tard dans la nuit porté par mon élan, j’ai même dormi sur place (il y faisait 11° la nuit) recroquevillé sur un vieux canapé et emmailloté dans une couverture pour ne rien perdre de ce que je vivais, les 5 jours d’affilé. Quand créer vous prend il n’y a qu’une seule chose à faire : obéir, foncer, travailler ! Vous en oubliez de dormir, de manger, de vous laver… mais quelle joie quand vous avez franchi une étape !
Ce n’est que le dimanche matin, une fois retrouvé la chaleur et le confort de mon domicile, quand je pensais enfin pouvoir rassembler mes pensées et me mettre à écrire, que je me suis retrouvé bloqué par un lumbago… en passant l’aspirateur ! J’ai quand même réussi à faire un pied de nez à ce coquin de lumbago en me plongeant dans la lecture de “Sur la route” de Jack Kerouac
Je retiens de la lecture de ce livre,cette formidable énergie : La route c’est l’immensité, c’est le mouvement, il n’y a qu’une seule façon d’avancer c’est de toujours aller de l’avant.
“Nothing behind me,
everything ahead of me,
as is ever so on the road”
Jack Kerouak
Lundi midi la douleur s’est un brin apaisée et j’ai pu reprendre mon clavier. J’ai travaillé sans relâche en écriture jusqu’à mardi midi. Mon corps endolori par la douleur était comme transi mais curieusement ma pensée s’en est trouvée stimulée, aiguillonnée.
Écrire est un processus mystérieux qui vous fait plonger dans vos propres profondeurs et fait participer votre être tout entier à la construction de votre pensée. Je sais que ce mal passera mais ce qu’il a laissé de douleur tracé en moi a sillonné le champs de mes idées et a accueilli le flot de mots qui ont jailli de ma pensée. Tu enfanteras dans la douleur est-il écrit dans la Bible. Est-ce pour cela que les artistes sont souvent des amochés de la vie ? Parce qu’ils enfantent d’une œuvre qui les déchire pour sortir ?
Sympathique et original témoignage sur les tours et contours étonnants que prend le processus créatif ….Pascal souffrait de terribles maux de tête qui l’ont condamné à rester dans sa chambre et pour se divertir de ses maux il a écrit ses” Pensées”…..
Pascal !
Ses Pensées sont sont ma table. J’y puise chaque jour une larme de rosée. Celle du jour ?
552
Probabilité.
Chacun peut mettre, nul ne peut ôter.
Pascal se tient sur la Courbure, où l’Horizon de la Pensée se déploie par dessus les nues. Il est un des rares penseurs de langue française à avoir abordé la Métaphysique. Il a livré la clé de concision pour franchir les digues de cette langue analytique, en plus d’avoir sortir le calcul du compte pour le faire entrer dans la Mathématique, avec le calcul intégral et la combinatoire.