Ces dernières années, je ne faisais qu’occasionnellement mention de ma foi en Dieu et mon ralliement à La Révélation d’Arès dans mes rencontres, mes échanges, mes propos. Je réservais cela à la mission. Je poursuivais personnellement dans ma création filmique un but avant tout “artistique” : être reconnu comme un cinéaste qui a son mot à dire sur les questions relatives à la foi, et comme tout citoyen, qui a son mot à dire sur la société et ses problèmes et la marche du monde. Je pensais trouver un public intéressé par le spirituel, à tout le moins d’esprit assez large pour prêter l’oreille (et l’œil) à mon travail sans être rebuté par mes convictions personnelles, tapies en fond. La liberté d’expression, n’est ce pas confronter vues et opinions ?
En 2009, j’ai achevé la réalisation de deux films documentaires sur la présence musulmane dans une ville de la banlieue parisienne. Le premier, intitulé “Un minaret dans la ville”, traitait de la construction d’une mosquée. Le second, “La Nation du Milieu”, offrait un aperçu des aspects spirituels et religieux de l’islam à travers une confrontation de propos entre chrétiens et musulmans. J’ai proposé ces deux films à des chaines de télévision françaises et des festivals de films documentaires. J’ai essuyé le refus des unes et des autres, sans explications. Cruelle déception. 3 ans de travail archarnés pour rien ou presque, alors qu’à l’époque le débat sur la laïcité et la place de l’islam dans la société française battait son plein. Pas une seule proposition de diffusion. Pas même un seul rendez-vous ou entretien informel qui m’aurait permis de me faire connaitre et d’envisager la réalisation d’autres projets, avancer dans le but que je poursuivais.
La qualité de mon travail n’était pas en cause. Des retours qui m’ont été faits, j’ai compris que lorsque l’on n’appartient à aucune obédience ou officine connue et reconnue, parler de la foi dans les médias en France pose problème. Même lorsque l’on s’efforce d’aborder les choses avec circonspection et objectivité comme ce fut mon cas avec ces deux films sur l’islam, on est tenu à distance. Un producteur de cinéma avec lequel je me suis entretenu de mon projet me l’a confirmé : “En France règne la pensée unique. Votre film aborde un sujet sensible (l’islam, la foi) et il est auto-produit : aux yeux des médias, vous êtes un électron libre, potentiellement incontrôlable et imprévisible. Montrer votre film à la télé aurait été plus que diffuser votre pensée, c’eut été vous donner une crédibilité et une notoriété. Ils ne sont pas prêt à cela. Vous n’avez aucune chance d’être diffusé.” Suite à cela j’ai pensé éditer mes films en DVD ou les mettre en ligne sur YouTube. Mais le temps et les moyens m’ont manqué pour faire les choses sérieusement. Trois ans ont passé et depuis j’ai évolué. L’échec de ces films m’a fait réfléchir sur mon parcours et le but que je poursuivais.
Pendant 10 ans j’ai réalisé des films en m’inspirant de la Révélation d’Arès sans m’y référer explicitement, pensant que cela accroitrait mes chances d’être entendu et d’être accepté. Conscient que la radicalité de la Révélation d’Arès effraie le monde, je préférais en parler de manière discrétionnaire à l’occasion d’une rencontre ou d’une conversation amicale. Je me justifiais en me disant que je faisais passer certaines idées du message en contrebande dans mon art. Je réservais mon témoignage public à la mission de rue. Mais jusqu’où peut-on évoquer les idées d’un tel ouvrage sans énoncer le Tout auquel elles se rattachent ? Ne prends t-on pas le risque d’amoindrir ou d’affadir son propos ? Jusqu’où peut-on taire la Source de ce à quoi l’on croit fermement sans prendre le risque de se renier ?
“Ma Parole ne se divise ni se tait” tonne Dieu à Arès et appelle le croyant à “monter sur Son Parvis pour s’adresser au monde en Son Nom“, “sans craindre les incrédules et les moqueurs, les princes des nations et leurs docteurs“. “Sois un dans toi” dit-Il dans Le Livre. Parler de la foi, de l’islam, de l’arbre de la connaissance du bonheur et du malheur…. (voir mes anciens films), tout cela revenait à prendre des détours, à jouer à cache-cache avec la vérité. J’ai pris conscience du carcan de mondanité et de bien-pensance qui m’enserrait et m’empêchait de créer et parler librement. Je me suis également rendu à l’évidence : je n’avais pas grand chose à dire de moi même d’intéressant et de pertinent qui n’ait été puisé à La Révélation d’Arès et son prophète.
Alors j’ai tranché. En 2010, j’ai pris la décision d’assumer pleinement mon engagement apostolique jusque dans mon travail artistique. En prenant cette décision, je me suis délesté de toute “ambition de reconnaissance artistique”. Je me suis mis au clair avec moi-même.
CAP SUR LE SPIRITUEL !