Le suprématisme de Malevitch, un nihilisme transfiguré ?

Le suprématisme de Malevitch, un nihilisme transfiguré ?

Carré noir pour le weekend. Le geste iconoclaste et révolutionnaire de Malevitch annoncé sur ce site, surgit dans les pages d’un dossier d’études d’art écrit en 1990.

Revu, augmenté et annoté, enrichi d’images, il vaut pour la candeur du regard d’un jeune étudiant qui découvre les avant-gardes russes du début du 20ème siècle, en plein bouleversement mondial après la chute du Mur de Berlin en 1989, évènement qui fera plus que marquer les esprits, puisqu’il provoquera l’éclatement de l’Empire soviétique et confortera l’Amérique dans son hégémonie capitaliste.

Outre l’œuvre et la pensée de l’artiste russe, il me donne à lire à l’aube des 20 ans, tout juste avant la découverte de la foi après avoir perdu foi en un idéal politique et les voies d’action de la gauche radicale, un temps entrevues comme voie d’engagement combative pour changer le monde, abandonnées depuis. Il signe aussi la persistance des sujets qui animent mes pensées et recherches depuis longtemps et qui fleurissent aujourd’hui sur ce site, alors même que je revisite plus de 30 ans d’archives littéraires et de réalisation filmique, en naufragé d’un monde qui peine à entendre ses artistes.

S’agissant d’un travail réalisé dans le cadre d’un cours optionnel dans une école de Commerce il y a maintenant plus de 30 ans, et qui ne peut pour cette raison prétendre, ni à la rigueur scientifique, ni à la maturité d’un regard averti et aguerri ce document de jeunesse inédit est diffusé librement hors commerce, dans le but de faire découvrir cet artiste russe qu’est Malevitch dont la pensée et l’œuvre ont marqué le XXème siècle, bien au-delà des frontières de la Russie. La Russie dont les liens avec la France ne sont pas en reste, comme on peut le lire dans ce texte qui signe en filigrane, mon attachement à cette culture ce peuple et ce pays qui n’a eu de cesse de nourrir par ses artistes penseurs et écrivains, ma pensée et mon cheminement d’homme et d’artiste depuis.

Rien de politique dans ce geste en nos temps troublés par la montée en puissance de la Russie avec la Chine face à une Europe désarmée et des Etats-Unis au bord de l’implosion démocratique. Ce travail s’inscrit dans une quête hors les siècles. L’Amérique n’est pas et ne sera pas en reste au demeurant sur ce site. Elle a elle aussi ses écrans noirs magiques d’où sont sorties couleurs formes et lumière en fête.

A l’époque du Carré Noir en 1914, outre atlantique, Windsor MacCay, crée Gertie le Dinosaure, le premier film d’animation mettant en scène un personnage en animant un simple trait noir sur fond blanc à l’image. Du Carré Noir au Dinosaure, n’y a t-il pas un curieux écho à l’univers primitif et pariétal qui signe les premiers temps de l’humanité, et renvoie à l’aube de temps nouveaux après destruction d’un monde ancien ?

Au Dinosaure de 1914 en phase avec le Carré Noir, répond en 1919 quand surgit sous les pinceaux de Malevitch en Russie le Carré blanc sur blanc, le noir de noir Felix le Cat d’Otto Mesmer, petite bombe animée qui ouvrira le bal de tous les fuselards en fusée d’Hollywood, au pays des gros cigares et des jolis pépés. A chacun sa sortir du NOIR !

A bientôt pour de nouvelles sorties et Bonne lecture en attendant, pour ceux qu’une quête de l’absolu intéresse. Qui dit suprématiste dit Super Sup’ de Crême, L’artiste !

Photo. En couverture de cette entrée, La charge de la cavalerie rouge de Malevitch (peint vers 1932)

Note : le document est corrigé et augmenté régulièrement et livré, compressé.
Actuellement en ligne, la version 2024b.

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