Le rituel des « oies qui reçoivent la pâtée » (Peguy) hérité de la religion, repris par le politique dans ses discours sur le terrain de l’Histoire à faire, là où la religion s’installait dans l’espérance post-mortem sur sa chaire, est reproduit aujourd’hui mécaniquement à répétition par le médiatique dans ses hauts fourneaux télévisions et réseaux sociaux sur le terrain de l’information, avec la Suffisance et le mépris qui ont toujours caractérisé les pouvoirs qui dominent.
Un organe qui ne remplit pas sa fonction meurt ou disparaît selon les lois de l’évolution. De la même manière que la gente de ce pays a massivement déserté les religions, les partis politiques, les princes et leurs officines, après avoir subi leur joug et constaté leur nuisance, elle rejette aujourd’hui massivement et rejettera demain plus encore, télévisions, médias et journalistes qui ne remplissent plus leur fonction de contre-pouvoir et de médiation.
Vision un peu caricaturale des media qui ne sont pas tous toxiques et optimiste de l’humanité que je vois plutôt manipulée et scotchée sur les écrans à patauger dans la médisance et la violence
J’emprunte les voies de la caricature car la réalité a depuis longtemps rejoint ses traits. Il suffit de scruter les tenants et les aspirants au trône de France pour s’en convaincre. mais la fin des ces mondes présentée ici “caricaturalement” pour se fondre dans l’esprit du temps, porte aussi en germe de grandes (r)évolutions. Ce post fait préambule à leur annonciation.
La fin de la religion comme système a libéré la foi spirituelle d’un lourd carcan, visible et même audible pour qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. La fin du politique de même porte en germe la libération des citoyens de la tutelle autoritaire des pouvoirs. Des mouvements sociaux comme les Gilets Jaunes ont fait signal. Ils annoncent et préparent une autre façon de vivre en société fondé sur l’idée du citoyen souverain. Les médias journalistiques nés au même moment que les partis politiques et comme eux portés par la Révolution industrielle, ont failli dans leur rôle de contre-pouvoir. Ils sont devenus l’antichambre de l’accession au trône et l’arme du contrôle des esprits. Nous assistons là à de profonds mouvements de l’Histoire. Le recours à la caricature permet de la brosser à grands traits.
La fin du médiatique, programmé car inéluctable, annonce la libération des esprits de la tutelle de l’intelligentsia. Elle porte en germe l’éclosion et le jaillissement de paroles et pensées qui aspirent à vivre libres. Ce mouvement est déjà à l’œuvre au demeurant. Multiplication faramineuse des sources individuelles de recherche et d’expression que la pensée Unique qualifie de “complotistes”. Essor de chaines et médias qui se revendiquent justement “indépendants et libres”, tentatives de faire vivre un débat public sur des plateformes collectives,… Les expériences ne manquent pas. Comment dire ce basculement autrement qu’en pointant du doigt “les Médias” dans leur ensemble pour dire “il se passe quelque chose là qui change la donne” que les Médias feignent d’ignorer et même combattent insidieusement ? Tôt ou tard la vérité surgit et embrase, toute la vérité, rien que la vérité. Table rase. Comment nommer ce qui surgit alors au dehors ou du dedans pour changer la mise et d’espoir ? C’est l’avenir qui le dira. Pour l’heure je ne peux qu’approcher ces dynamiques par la négative en disant que des Médias ils sortent, mais pour dire pour l’heure qu’ils n’en sont pas.
Un grand merci Old Nut pour ta contribution remarquée sur ces pages. Paré à plonger ? Je n’ai pas annoncé NOIR par hasard …. Signé “Vieille Canaille” ou est-ce “Vieux pirate ? SURPRISE SURPRISE !
Aerik j’espère que ton espoir te voir un jour l’humanité se libérer de ce que tu appelles le joug des media se réalisera mais je suis plutôt du genre pessimiste Les seules collectivités qui vivent en harmonie sans règles écrites et sans structure de pouvoir sont les peuples indigènes qui vivent (pour combien de temps encore ?) en Amazonie et qui comptent au maximum quelques centaines d’individus. Dès qu’un groupe humain dépasse le millier d’individus la cohésion ne peut subsister car les liens individuels devient trop lâches et ne permettent plus la cohésion sociale …des clans se forment des chefs naissent et les conflits commencent ! Il faut se garder d’idéaliser le mouvement des gilets jaunes car si une partie d’entre eux souhaitaient effectivement l’avènement d’un monde de fraternité un grand nombre d’entre eux ne voulaient que pouvoir remplir leur réservoir d’essence gratos !
En plein dans le Mille ! la liberté ne peut se vivre que dans de petites unités humaines. Je n’idéalise pas les GJ. Je les regarde comme un signe. Le rejet de la religion, de la politique et des médias marquantes notre époque et que les GJ reprenaient en cœur dans les cortèges, slogans à l’appui, annonce de profondes remises en question, et des bouleversements à venir qui s’enracinent et se signent dès à présent dans notre réalité. Ces mouvements qui surgissent toujours à l’improviste, annoncent la fin des grandes nations politisées de notre temps, et à terme, l’effondrement des grands ensembles dominateurs et conquérants. Certes, des siècles voire quelques millénaires seront probablement nécessaires pour revenir à cette réalité première d’une liberté vécue au sein de petites unités humaines. Je crains même fort qu’il nous faille en passer par une sombre étape de compétition féroce entre les grands ensembles qui s’engagent aujourd’hui dans une guerre féroce pour la domination hégémonique du monde. Une guerre dont les populations payeront le plus lourd tribut. Mais cette tendance forte à la centralisation, au contrôle monopolistique, qui nous prépare une gouvernance mondiale soit dit en passant, est contrebalancée par l’éclosion et le développement aujourd’hui sporadique, d’une foultitude îlots, pour certains à peine discernables, qui ont tous en commun de revendiquer autonomie et singularité pour échapper à l’uniformisation qui s’impose aujourd’hui. Ce n’est pas pour rien que les pouvoirs développent à ce point moyens de contrôle et de surveillance des populations. c’est pour traquer et prévenir ce qui les menace intrinsèquement. Ils sont en chasse de tout ce qui sort du lot et ne rentre pas dans le rang. C’est aussi la raison pour laquelle ces îlots se font peu visibles et prennent parfois des travers surprenants. Ils se cachent pour survivre, quand ils n’en sont pas dans leur gestation qu’au temps des borborygmes. Nul ne sait encore ce qui pourra en sortir, lenteur et douleurs de tout enfantement oblige.
On est d’accord je crois que l’humanité passera par de terribles épreuves avant que les survivants n’acquièrent un brin de sagesse et développe des petites communautés nourries de spiritualité et de connexion avec la nature-dieu….
La conscience que l’on s’inscrit DEJA dans ce temps là quand on y œuvre prolonge le regard et donne la force de surmonter bien des épreuves. La patience est la force des grands combattants spirituels.