Bon débarras !

Bon débarras !

Le printemps est là et avec lui le besoin de prendre l’air. Depuis des années j’entasse des documents, revues, articles, magazines en me disant : “ça me servira un jour si je fais un film sur tel ou tel sujet”.  Le temps passe et les films auxquels je pense ne se font pas. L’article, le petit bout de papier sur lequel j’avais cru voir l’intérêt d’une pensée se flétrit, jaunit. Il s’entasse et je l’oublie.

J’ai remis mon nez dans mes piles de papiers accumulés et j’ai fait un tri : ça oui (je garde), ça je jette. J’ai jeté par milliers. C’est fou ce que les journalistes  se répètent, se copient, se reprennent me suis-je dit en relisant les articles que j’avais jugé bon de garder. Pas grand chose d’intéressant en définitive. Deux ou trois bon mots, captés ici et là dans une interview ou pris chez l’auteur d’une véritable pensée, pour le reste….

Les médias sont déconnectés de la vie des gens. Ils font tout pour attirer notre attention avec des mots et des images “chocs”  pour que l’on achète leur papier.  Pas un jour sans que l’on ne nous annonce “l’apocalypse”. Ils passent leur temps à  tenter de FAIRE l’évènement au lieu de le rapporter.  Ce faisant ils font “écran” à la réalité. Obligé de lire entre les lignes, de peler leurs mots et leurs images pour trouver derrière leur mise en scène, LES FAITS, à partir desquels il  sera possible de réfléchir et d’agir. Mais le nombre de papiers qui ne disent rien, qui ne font qu’agiter la “menace” pour nous remuer….

Il fut un temps où l’on parlait des média comme d’un contre-pouvoir (au service du peuple). Aujourd’hui, les médias sont clairement passés du coté des pouvoirs. Ils font tout pour nous abrutir et nous retenir captifs. Ceux qu’ils servent réellement ?  Leurs actionnaires (des industriels puissants la plupart du temps) et leurs annonceurs publicitaires. NOUS, lecteurs, sommes leur fond de commerce. On apparait dans leurs chiffres de vente et leurs listes d’abonnés et on est guère plus considéré que comme faire-valoir et monnaie d’échange.

Je continue de lire la presse cependant parce qu’il faut bien s’informer mais je ne me fais plus aucune illusion sur les intérêts qu’elle sert.  A lire (ou écouter) les média, il faudrait abdiquer devant les  sur-déterminismes qui gouvernent ce monde : rapports sociaux, économiques,  scientifiques, politiques,… dont décident les puissants et qui font “l’Histoire”.  Mais de la volonté des individus, rien ! De la capacité de l’homme à s’affranchir des moules culturels, intellectuels, historiques, politiques de son époque, à penser par lui-même, à regarder le monde en face ou à entreprendre de changer sa vie (Révélation d’Arès 30/11), à proposer d’autres manières de voir ou d’autres alternatives de vivre, rien non plus !

A croire que pour les pouvoirs comme pour les médias, l’individu lambda ne compte pas. Seul compte ce qui fait POIDS, “les MASSES”. “L’Histoire” qu’écrit les média, n’est jamais que l’histoire des pouvoirs (politiques, religieux, économiques….).  A quand une Histoire de(s) l’homme-individu(s) qui se libère(nt) ?

Ce que je retiens de ce nettoyage de printemps,  c’est que la logique d’enregimentement qui a prévalu ces deux derniers siècles et qui a fait la part belle aux États, aux Nations,  aux Partis politiques, aux regroupements de toutes sortes, c’est elle qu’il faut combattre aujourd’hui et ce combat commence dans nos têtes et dans nos cœurs.

On oublie trop facilement qu’avant d’être un monde de Lois et de  “Structures”, d’Institutions, d’États Souverains, d’Organisations Mondiales , de Blocs d’influence, de Gros ensembles, de Gros Marchés, de pays … ce monde est avant tout un monde d’hommes, et les hommes, c’est vous, c’est moi, c’est lui, c’est elle, ce sont NOUS TOUS. Même enchainés aux systèmes de ce monde par nécessité, nous restons libres et souverains de nos personnes, (à tout le moins) de nos volontés. Même limités dans nos perspectives (individuelles et collectives) à court et moyen terme (restons réalistes), il ne nous est pas interdit d’espérer un vrai changement (Révélation d’Arès 28/7) à long terme, qui commence chaque matin quand nous faisons face à nous-même.

L’homme n’es pas né pour reproduire ce que d’autres avant lui ont laissé : des chaines et des filets.
Il es né pour vivre libre et pour CRÉER

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