Charge primitive
Tirs croisés d’ogives
Arc pointé sur le hic
De notre raie publique
Voila la charge que lance en final
Cet appel à déjouer le sort fatal
D’un déjà-là tapi dans l’ombre
De nos institutions moribondes
Qui sacrent le pouvoir d’un Seul
Qu’un vermiceau seul en son Palais
Soutenu par les membres d’un Cabinet
Puisse imposer à son peuple sa coulée
Dans le bronze des lois et sa logorrhée
Est scandale et aberration immonde
Que 67 millions de citoyens de plein droit
Financent par l’impôt les services d’un État
Pour subir les sévices sanctifiés par La Loi
D’un roi qui gouverne par la force et l’effroi
Est masochisme nauséabond
Nous sommes dans l’Hexagone
Avec un roi noir sur le Trône
Nous avons fait la Révolution
Pour revenir à l’âge de plomb
Quelle leçon donnée au monde !
Est-ce cela que nous nommons
Pays des Lumières et Civilisation ?
Est-ce ainsi que nous vivons
Liberté-Égalité-Fraternité au fond ?
Quel bel espoir mis en tombe !
Liberté bernée
Égalité alitée
Fraternité raternisée
Ouïs-là le son de notre clairon
Mutins muselés
Malades marqués
Moutons parqués
Vois-là le sort de notre condition
D’hommes dominés
De citoyens policés
De sujets assujettis
Par nos propres institutions
Je pourrai en rester là
Si je n’avais forte foi
En ce peuple et sa voix
En son destin et sa voie
Porté par les mots “imagination”
Pour reconstruire Nation
Et “décentrement” pour y aider
Je me suis mis à rêver…
D’une Notre Constitution
Pour Une Autre Civilisation
Prélude d’un Nous à venir
Prêt pour un Nouvel Avenir
Imaginez… un peuple libéré
De l’orgueil vice des dominants
De l’avarice des possédants
Dessinez… un pays délié
De la tutelle d’État centralisant
De la main-mise de vils marchands
Envisagez… des hommes ailés
De la force d’aller de l’avant
De l’élan vers les autres aimant
Concevez… des âmes armées
De la hauteur du dévouement
De la grandeur du renoncement
Qu’adviendrait-il ?
Fonte des murs élevés sur le mirage
des sciences politiques et son langage
Eclatement des grandes masses politisées
En myriades de multiples petites unités
Éruption d’eaux vives en trombe
Au coeur de déserts sans nombre
Geysers de générosité mère en rage
Jaillis des forces premières en cage
Surgissement d’îles fécondes
Au milieu de mares furibondes
Déchaînement de vents sauvages
D’une vie furie tapie sous les âges
Éclosion d’Oasis sur les décombres
Des citadelles de l’ancien monde
Éparpillement dans les marges
De foyers sources de vie-partage
Enterrement sous les âges
D’une ère de mensonges
.
Cri d’orfraie pour qui n’entend pas
Gronder le Ciel de ses cents voix de fer
Suées d’horreur pour qui ne sent pas
Trembler la terre et ses vents de colère
Violence de la vie pour qui ne voit pas
Monter de la plèbe les sans-voix en misère
Jouvence de la Joie pour qui entend et voit
Monter la Mer des espoirs sur fond de guerre
Car guerre il y a déjà devant nous
menée par de vils manants fous
Qui ont trustés ce qu’il y a de NOUS
En nos vies nos familles notre TOUT
Pour le plier à ses vues sinistres
D’un monde autoritaire et dirigiste
Et lui imposer une loi fasciste
Au nom d’un salut Santé publique
Mais le fond de l’affaire est très clair
C’est guerre psycho qu’il nous impose
Pour qu’une poignée de quelques vers
mangent la crème de la terre en solo
Le pari d’une humanité libre
Est un saut dans l’inconnu
Que redoutent puissants et soumis
Enchaînés à des temps révolus
Le retour de la créativité libre
Annonce des temps difficiles
Où tout sera à refaire sans aides
Autres que forces en nous-mêmes
Même si je n’adhère
pas totalement
à ces mots qui vitupèrent.
Talentueux est l’imprécateur
qui rêve d’un monde meilleur
et libre des entraves qui font de nous, selon lui, des esclaves !
Esclaves, nous le sommes sans fard
Prisonniers de nos cages mentales
Enchainés à un habitus ancestral
On le sait depuis la fin du Moyen-AGe
“De la servitude volontaire” en base
Continue de faire bien des ravages
Je rêve certes d’un monde meilleur
Puisé à une Pensée venue d’Ailleurs
Jusqu’à prendre un ton imprécateur
Pour interpeller sur nos malheurs
Mais les médias ne nous servent que cela
De la mort est du malheur en barres
Les esprits sont devenus sourds
A la belle évocation du Jour
Alors je crie mes eaux rages
Pas d’éclair sans foudres !
esclaves peut être conditionnés certainement mais souvent esclaves de nous mêmes de nos travers et préjugés …..
Le plus insidieux corps de préjugés qui enchaine notre regard est la culture.
Elle nous est si familière que nous ne la voyons plus et la prenons pour nature.
Corps de vues qui s’imposent à nous et que nous prenons pour étalon et mesure.
Nous ne le savons pas mais nous sommes en effet tous esclaves en cela à coup sûr.
Je ne me sens pas esclave
Conditionné peut être
mais c’est la fragilité de tout être
Et je ne nourris pas mes pensées
Qu’à la source des media
Je trouve des étincelles de beauté et de joie
Dans les écrits de poètes
Chez mes amis autour de moi
Sous mes semelles qui vont de ci de là
En ce monde qui est beau à qui sait voir